A l’occasion d’une conférence organisée par la Reading Agency en octobre 2013, l’auteur Neil Gaiman a souhaité défendre la lecture et son utilité. Voici son discours.
Il y défend l’idée que la fiction est une drogue qui appelle la lecture, toujours plus de lecture, de nouvelles découvertes de mots, et donc toujours plus de réflexion. Ainsi, il faut laisser les enfants choisir les livres qu’ils veulent lire, et ne pas les forcer ou les brimer.
La fiction développe aussi l’empathie et la compréhension, ce qui nous permet aussi de comprendre que le monde que nous voyons, avec ses limites, n’a en réalité pas de limite figée : on peut le changer. Les avancées scientifiques, par exemple, s’appuient souvent sur la fiction pour imaginer de nouvelles choses.
En outre, fermer les bibliothèques pour des soucis économiques, c’est détruire l’avenir pour tenter de tenir le présent. Une étude a montré qu’en Angleterre (et ce n’est sans doute pas le seul pays à le vivre), les jeunes générations lisent et calculent moins bien que les anciennes. La société de demain, sans bibliothèques et sans lieux pour défendre le livre et la lecture, sera donc moins performante, moins intelligente, moins critique.
Neil Gaiman est un auteur anglais vivant aux Etats-Unis et produisant à la fois les romans pour enfants, adolescents et adultes et des comics ou romans graphiques. Prolifique, il est surtout connu pour ses oeuvres fantastiques ou de science-fiction.
Pour plus d’informations, suivez le lien vers son site.