
Mesure et langage dexpérimentation
- donc non-significatif caractérise ce qui est hors de la mesure et non obligatoirement ce qui est faux qui lui est parfaitement significatif
Une physique qui se respecte pose donc un principe de base rationnel sérieux et postule donc que tout phénomène physique peut être mesurable.
Il faut introduire cette nuance que la mesure peut-être directe et alors les concepts opératoires correspondants sont aussi directement formulables
Mais la mesure peut aussi être indirecte et les concepts opératoires correspondants seraient dès lors indirects aussi, cest à dire, nécessitant des relais conceptuels où plusieurs niveaux dabstraction .
Le langage de questionnement est dans le cas direct proche dun langage naturel où se confondent les objets et leurs représentations.
Dans le second cas, le langage de questionnement nest plus homothétique au langage naturel de représentation des objets et nécessite un niveau différent dabstraction des concepts de mesure.
Les concepts de ce langage nécessairement artificiel ou second nont alors généralement pas de systèmes de représentation naturel (i.e. la possibilité didentifier objets et représentation de ces objets sur un même plan abstrait qui est à la base des systèmes de croyances doù peuvent se déduire des systèmes dexplication) Autrement dit, on ne peut pas fabriquer directement des interprétations autres que formelles et qui par conséquent ne sont porteuse daucune sémantique .
Lontologie des objets dans les systèmes perçus via une mesure indirecte
constitue soit une possibilité dun ou de plusieurs objets absolument nouveaux (avec le problème, si on est en système fermé, de la création ex-nihilo) ou dualement dune nouvelle relation primitive dobjets entre les objets primitifs des objets à mesure directe( avec le problème, si on est en système ouvert des incomplétudes emboîtées)
Cest une extension nécessaire du concept de mesure qui ne va pas bien sûr sans déclencher débat sur le mesurable et le mesuré.
-Dans le premier cas lobjet (des caractéristiques de lobjet ) est identifié par le nombre ou un faisceau de nombres Avec bien sûr, toutes les variantes possibles du schéma de mesure- lobjet est conçu à travers la représentation de ses caractères de singularité bien séparables
-Dans le second cas, une fonctionnelle plus globale (de nombres) est associée à ce qui était considérée comme une entité-objet dans le cas direct. Lobjet est une entité plus globale ses caractéristiques sont plutôt des comportements et de plus, ne sont plus simplement séparables.
Le second cas indirect peut être vu comme une généralisation du cas direct avec, à cause de linversion du schéma de mesure, de nouveaux problèmes dindétermination aux limites qui ne manquent pas de surgir. Mais cest plutôt à une complexification de la mesure que nous avons à faire et les processus indirects ne se réduisent certes pas aux processus directs.
Maintenant, ce qui est non-significatif en physique constitue bel et bien le monde des objets dépourvus de sens physique, mais cest aussi le monde potentiel des objets possibles de la physique puisque susceptibles de mesure.
Cest le monde des objets candidats à ladhésion au club des objets de la physique.
La démarche normale de la physique est de se charger de construire un sens physique à ces objets non-significatifs.
Cest-à-dire dassocier à cet ensemble dobjets encore virtuels, une mesure qui soit significative.
Cette mesure doit naturellement rester compatible avec les mesures des objets déjà significatifs de la physique. Cest-à-dire, lintroduction de lobjet virtuel, grâce à sa toute nouvelle mesure, dans le club des objets significatifs de la physique ne doit pas remettre en cause le critère de mesurabilité des objets physiques. De faire soudain apparaître, par exemple, comme non-significatifs des objets, y compris des objets potentiels, qui sont déjà au sein du champ de la physique.
La pétition de principe en physique que tout phénomène physique est mesurable joue le rôle du tout est formalisable en mathématique avec dans le rôle du vrai, le significatif et le rôle du non-vrai, le non-significatif et dans le rôle de lArithmétique, lArithmétique.
Alors le théorème de Gödel appliqué à la physique vue comme un système formel :
Il existe au moins un phénomène physique significatif dont on ne peut avoir ni mesure significative ni de mesure non-significative.
Il y a là, dabord, implicitement posé la décomposition-recomposition toujours possible de tout phénomène physique possible en sous-phénomènes physiques. Autrement dit une loi structurellement vraie équivalente à la récursivité est supposée sappliquer isotropiquement dans lUnivers de la physique. La présence même implicite dune loi est le signe quune catégorisation des objets en classes, est en réalité supposée possible de sorte que létude dun représentant dune classe résume les caractéristiques de tout élément de la même classe. Donc cest la recherche de cette loi primordiale ou plutôt de ses instanciations qui sera lobjectif de la mesure.
Est donc postulé que tout phénomène physique obéit à une loi étant elle-même un objet mesurable.
La loi physique a donc clairement un statut dobjet physique mais qui ne peut pas être direct.
La loi, en physique, est donc un objet physique de statut indirect.
La loi, en physique, joue le rôle que les axiomes jouent en mathématiques.
En gros, Chaïtin montre quen mathématique ces objets axiomatiques lorsquil sont décrit dans un formalisme standard non redondant (programme minimaux de Chaïtin) - le mot clé est le qualificatif non redondant - en effet si la différentiation absolue est requise pour distinguer deux objets infiniment voisins on voit que lensemble de mesure le plus économique possible est la droite des réels ( ou le segment continue [0,1] ce qui revient au même mais qui nous ramène sans étonnement aux probabilités de Kolmogorov et surtout à la mesure de Borel-Lebesgue) qui fournit une topologie compatible avec le niveau infini de précision requis des objets. Donc ces objets ont, à cause de la rigueur extrême où il sont formalisés qui exige un niveau de précision maximum, ont donc la puissance du continu .
En particulier, la probabilité attaché à un objet ponctuel quelconque du continu est nulle.
(à partir dune Urne U continue contenant un continuum dobjets continus , on na aucune chance de tirer un objet continu spécifié à lavance)
Traduisons : le choix dun axiome particulier est de probabilité nulle (équivalente à la probabilité du choix dun point réel sur la droite réelle)
Peut-on alors pour retourner à la question ramener les problèmes de la physique à des problèmes en Mathématiques avec des degrés de précision requis moins absolus ?
En gros, la physique nest elle pas ontologiquement une approximation des mathématiques ?
(et , alors pourquoi pas, inversement la mathématique nest-elle pas une idéalisation des mathématiques ?)- on retrouve là, à une échelle différente bien sûr , peut-être tous les questionnements et les rapports dialectiques entre savoir et savoir-faire, entre la connaissance formelle et le savoir empirique-
Physiquement, et en recourant à une analogie archimédienne la situation peut se rendre de la manière suivante ; Leau dans un seau symbolise laspect continu des objets continus dans lUrne, la probabilité du côté mathématique, en tant mesure est représentée par le volume du côté de la physique (qui comme la probabilité provient en fait dun rapport de volumes aux formes standardisés et facilement calculable comme le cube (Archimède a en fait trouvé le moyen dexprimer un volume quelconque dans un langage opérationnalisable où la comparabilité entre deux objets barycentriques (les objets sont réduits à des ponctualités équivalentes portant une information globale de type spatiale quon peut identifier avec la notion physique masse inerte) quil est toujours possible dextraire au besoin sous la forme de moment et qui reste représentable par le nombre) il reste à interpréter la notion de point continu dans le continuum physique quest leau.
En effet, on peut se poser la question de la correspondance dans le milieu de leau de la notion de point continu et de se poser ensuite la question de la mesure de son volume.
Une manière constructible de définir un point deau est de le définir par le volume deau le plus petit possible que lon peut déplacer par le procédé dArchimède. Lexpérience consiste à mesurer des volumes correspondant à des immersions dobjets de dimensions de plus en plus petits jusquà ce que cette suite décroissante de volume arrive à 0, cest à dire que limmersion dun très petit objet na causé aucun déplacement deau détectable par le procédé. On peut contrôler la diminution de volumes de la suite des objets à immerger en décidant que ce seront des petits cubes dont les arêtes successives sont dans un rapport de un sur deux par exemple. En partant dun petit cube dun volume unité on génère la suite dégressive de petits cubes dont on connaît algébriquement par avance la suite décroissante de volumes correspondants. Dun côté nous avons des nombres représentants le volume théorique des cubes correspondants, de lautre côté nous avons des nombres de plus en plus petits représentant la suite des volumes des objets cubiques immergés dont on a mesuré le déplacement deau correspondant dans le dispositif Archimédien. Alors que la suite des volumes théorique régresse sans jamais sannuler par construction du processus de construction des petits cubes, de lautre côté on arrive fatalement à une étape où limmersion dun petit objet nentraînera aucun déplacement deau sensible par le dispositif et on est obligé darrêter le processus de mesure car à limmersion dun très petit cube il ne correspond physiquement, par le truchement du procédé dArchimède, aucun déplacement deau.
Du fait quon peut contrôler le processus de construction de la suite régressive des petits objets à immerger, on en déduit que le phénomène dabsence de déplacement deau se produira pour une population indéfinie dautres valeurs théoriques de volumes de petits objets immergés. Il suffit de construire ces objets en utilisant dautre formes géométriques donnant des suites de volumes différents et /ou contrôler différemment le paramètre pilotant la régression des volumes géométriques. La plus grande de ces valeurs théoriques de petits volume ne causant pas de déplacement deau serait alors le volume du plus petit objet indétectable par le procédé Archimédien. Malheureusement on comprend que ce nombre risque de ne jamais être atteint puisquon peut concevoir une infinité de mesures successives débouchant sur un déplacement nul donnant des petits volumes toujours plus grands puisque le contrôle des suites régressives se fait géométriquement.
Dans chaque suite des petits objets à immerger à chaque fois que le phénomène de déplacement nul occure pour un petit volume dobjet on est obligé de déclarer son indétectabilité et donc cest lobjet directement précédent dans la suite qui constitue dans la suite le plus petit objet détectable par le procédé. Pour une suite donnée, à chaque objet indétectable on peut associer un objet détectable. En considérant lensemble de toutes les suites quon peut construire et auxquelles on applique le procédé archimédien de recherche du plus petit volume deau, on peut déclarer quil y a autant dobjets détectables que dobjets non détectables.
En fait ce (plus petit) objet non détectable (dans la suite) est même la signature de lobjet détectables correspondant qui est justement déclarés plus petit objet détectable (dans la même suite) uniquement parce la mesure de lobjet qui suit a été constatée indétectable.
Maintenant, le grand Archimède nous a aussi gratifié du théorème des moments par la technique du levier sur un point dappui ( Donnez-moi un point dappui )
Considérons lensemble de toutes les suites de mesures faites et marquons les objets successifs de chaque suite qui ont été déclaré détectable , non détectable respectivement dans chaque suite.
Pour 1 objet non détectable, mettons le dispositif dArchimède sur le premier fléau dun levier
Sur le second fléau du levier mettons un même second dispositif de mesure de volume dArchimède. Il y devrait y avoir équilibre donc tant que dun côté on immerge un objet de volume non détectable, que sur le second fléau on nimmerge aucun objet et que le point dappui est rigoureusement au milieu géométrique des deus fléaux. Donc limmersion dans le second fléau dun objet déclaré détectable (le précédent dans la suite de lobjet non détectable déjà plongé dans le dispositif sur le premier fléau) doit rompre léquilibre, le point dappui toujours au milieu des deux fléaux.
Le théorème des moments nous garantit que si on a une distance de fléau à fléau convenable quon peut trouver un nouveau point dappui en déplaçant le point dappui vers le second fléau en déséquilibre jusquau rétablissement de léquilibre. Il y a proportionnalité entre les longueurs respectives mesurant la distance des 2 dispositifs au point dappui et les plus petits volumes correspondants respectivement au plus petit objet détecté et le plus petit objet non détecté (suivant dans la suite)
Si Vd est le volume du plus petit objet détecté par le dispositif et ld sa distance au point dappui
Si Vx est le volume du plus petit objet non détecté par le dispositif équivalent sur le second fléau du levier et lx la distance de ce dispositif au point dappui.
A léquilibre des deux fléaux on a :
(Vx / Vd )=( lx / ld) et donc Vx = Vd x( lx / ld)
Ceci a été possible car nous navons utilisé que la notion de copie ou de duplication du dispositif archimédien à lidentique quon a supposé réalisable, ce qui est dailleurs une condition nécessaire pour la reproductibilité des expériences en physique.
La manipulation est générique et sapplique à tous les types dindétectables que lon a pu constater. On peut qualifier les plus petits objets non-détectable par le dispositif Archimédien (DA) comme étant des objets DA-non-détectable et détectables par application du levier au Dispositif Archimédien dupliqué de L-DA2-détectable. Nous avons alors le théorème physique :
Théorème : Tout DA-non-détectable est L-DA2-détectable.
Ceci bien entendu sapplique aux objets issus des même suites régressives, au sens du volume, dobjets.
Autrement dit on a rendu détectable ce qui était indétectable !
Soit maintenant x un objet de volume Vx et qui DA-non-détectable au sens précédent, on construit x2 de volume Vx/2 qui est à-forcériori DA-non-détectable non plus. Par le montage précédent il existe une distance lx/2 entre le dispositif où est immergé lobjet x/2et le point dappui qui rend détectable le volume de lobjet x/2.
On réitère le processus et on a donc rendu détectables des objets de volumes de plus en plus petits : Vx ,Vx/2 ,Vx/4 ,Vx/8 ,Vx/16 ,Vx/32 ,Vx/64 auxquels il correspond les distances respectives au point dappui : lx ,lx/2 ,lx/4 ,lx/8 ,lx/16 ,lx/32 ,lx/64
Comme Vx = Vd x( lx / ld)
Donc la suite des lx décroît avec la suite des volumes, comme on saurait avoir un levier de longueur infinie donc L finie est la longueur du levier (L= lx + ld ), comme Vd est un paramètre restant constant dans cette série dexpériences, il va exister une plus petite valeur lx* pour laquelle la valeur correspondante : Vx* va être L-DA2-indétectable.
Nous voilà donc tombé de Charybde en Scylla !
Nous sommes topologiquement ramenés à la situation précédente bien que lon puisse qualifier Vx* de volume indétectable du second ordre. La sensibilité est sur les distances au point dappui . Construisons alors le système 2-L-DA2 constitué de deux Dispositifs Archimédien dupliqués lun dans létat Vx* en équilibre au milieu du point dappui lun des fléaux contenant lobjet x* de volume indétectable Vx*, et lautre ne contenant aucun objet immergé et donc en équilibre au point dappui milieu de son levier, le tout étant sur 3ème levier de longueur L2 en équilibre sur le point dappui au milieu du levier.
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